ENTRETIEN AVEC YOLANDE GUÉRIAUD

par | Mai 6, 2021

Désignée par le nouveau Comité directeur élu le 17 mars dernier, Yolande Guériaud, notre nouvelle présidente, décline dans cet entretien les priorités de son mandat et les actions à engager à court terme, avec en point de mire la rentrée et la reprise des activités.

Vital’News : Vous venez de prendre vos fonctions. Quelles sont vos priorités ?
Yolande Guériaud : Il y en a deux, essentielles.
La première concerne le Comité directeur, dont les membres n’ont pas encore l’habitude de travailler ensemble. Cette mise en route doit se faire en gardant toujours à l’esprit le respect des uns et des autres. Chacun est venu avec ses objectifs pour la Fédération, le Comité en construit la cohérence. Je passe beaucoup de temps à rapprocher les points de vue et mettre de l’huile dans les rouages.
La seconde grande priorité du moment pour la rentrée est de retrouver les adhérents que le Covid nous a fait perdre. Pour cela, un groupe de travail est en place, piloté par Jean-Claude Cranga, le vice-président chargé du développement. Les idées fusent, nous aurons bientôt des propositions concrètes.
La qualité de la formation et la création d’une formation spécifique pour les dirigeants ne seront pas oubliées. Il est également prévu de nous pencher sur la maîtrise et le contrôle de nos finances.

 V. N. : Envisagez-vous de changer l’organisation ?

Y. G. : Oui, mieux travailler avec les territoires nous conduira probablement à des modifications statutaires.
Mais dans les commissions, nous avons d’ores et déjà des représentants de Comités régionaux, départementaux et de clubs.
Dans l’immédiat, j’ai souhaité partager le travail présidentiel avec trois vice-présidents : un sur l’activité sportive et le développement ; l’autre sur de nombreux aspects réglementaires qui concernent la Fédération ; le troisième sur les moyens humains et financiers.
Le travail en commissions du Comité directeur reste une bonne méthode qui n’a pas changé.
Enfin, pour ce qui concerne les salariés, la Fédération a un pôle administratif et un pôle technique, chacun dirigé par une directrice de valeur.
Nous avons donc à peaufiner les moyens humains, mais pas à régler des problèmes d’organisation.
 
V. N. : Envisagez-vous des actions pour relancer la fréquentation ?
Y. G. : Nous réfléchissons et avons déjà plusieurs axes de travail :
– La négociation avec les assurances pour une éventuelle réduction de la cotisation ou son possible report.
– La possibilité pour chaque adhérent de bénéficier d’une réduction fiscale : nous y travaillons.
– Nous mettrons en place des outils de communication ciblés, auprès des adhérents bien sûr, mais également en direction des médecins, des collectivités et autres partenaires pour rappeler et, encore mieux, faire connaître les bienfaits du sport sur la santé.

– Enfin, la rentrée sera l’occasion de mettre en place, dès que les conditions le permettront, des actions sportives et conviviales que chaque club pourra organiser et pour lesquelles nous visons des financements adaptés, notamment une aide fédérale.

V. N. : Est-ce que la pandémie a tout bloqué ?
Y. G. : Pas du tout, c’est même assez extraordinaire !
Les clubs ont su développer des trésors d’imagination pour s’adapter aux réglementations successives du gouvernement et continuer certaines activités.
Actuellement il y a, à peu près partout, des mini-groupes de six qui randonnent en respectant les mesures barrières, d’autres qui font du vélo, de la gym, du tai-chi ou autre chose, c’est super !
Les conseillers techniques ont proposé des séances de gym en direct que l’on peut retrouver sur la chaîne YouTube de la FFRS. Cette mobilisation est enthousiasmante.

V. N. : Les bienfaits du sport sur la santé, c’est encore plus vrai avec la pandémie. Allez-vous mener des actions envers les adhérents pour les aider à mieux se remettre au sport ?
Y. G. : Le sport-santé, c’est l’ADN de notre Fédération, c’est réellement une façon d’être dans cette partie de notre existence qui va nous permettre, plus que tout autre considération, de mettre en pratique le bien-vieillir.
La pandémie qui nous a affectés au cours de l’année écoulée nous a permis de mesurer combien notre capital santé était important à préserver.
La pratique d’activités multiples, comme le permet la Fédération, est le gage du maintien à niveau de toutes les fonctions de l’organisme. Nous travaillons actuellement sur la production d’outils pour permettre à chacun d’auto-évaluer sa condition physique et d’adapter sa pratique sportive en conséquence. Par ailleurs, il ne faut pas négliger la dimension sociale de notre action : la convivialité a vraiment manqué ces derniers temps et nous avons tous hâte de nous retrouver en présentiel.

V. N. : À chaque nouvelle élection, les nouveaux élus élaborent un projet qui donne les grandes orientations de la mandature. Ce travail a-t-il commencé ?
Y. G. : Ce travail, en cours d’élaboration, s’entend dans un contexte encore incertain, même si quelques axes commencent à se dessiner comme :
– Assurer la pérennité des clubs et favoriser les créations.
– Développer les implantations dans les territoires encore vierges.
– Consolider la gouvernance de notre institution fédérale pour faire face aux attentes des licenciés et des clubs.
– Conserver les valeurs qui font notre force : renforcer le bénévolat, maintenir un prix de licence modique.
– Préparer la Fédération à un avenir avec, entre autres, l’évolution vers la digitalisation des pratiques..

V. N. Et pour finir ?
Y. G. : Je suis fière de cette Fédération qui, tous les jours, est là, pleine de l’énergie et de l’amitié de ses bénévoles. C’est le cœur de notre conviction !
Je suis admirative de l’aide et de la présence permanente de ces femmes et de ces hommes, si valeureux dans leur bénévolat. C’est grâce à cette énergie, à cette conviction, que la Fédération reprendra très rapidement son action et que les adhérents qui nous ont quittés reviendront vers elle.
Nous portons le message de la bonne santé des seniors avec une telle évidence que j’ai la conviction que le meilleur est à venir.